Deux poids, Deux mesures

Les gens sont étranges. Ceux-à même qui fustigent la violence raciale, l'intimitation, et demandent le respect, sont parfois les premiers à se marrer pour une blague raciale éculée.

Je m'explique: certains de mes amis s'offusquaient en Anglais contre les "Bullies" (on en a tous au moins rencontré un dans notre vie, pas besoin de vous faire un dessin). C'était donc un petit post grave et plein de bons sentiments, du genre "the girl you called fat: she's starving herself. Re-post if you are against bullying". en soi, cette idée est tout à fait louable. J'ai connu ces bullies à l'école primaire, ils peuvent vraiment vous pourrir la vie.

La où les bons sentiments ont un goût saumâtre, c'est quand on retrouve ces mêmes bons amis (belges) approuver une blague ridicule et raciste "Comme quoi, quand les Français ferment leur g***, tout le monde les apprécient!". Enfin vous voyez le genre. Au coeur de cette farce? Le succès de film muet français "The Artist" (personne n'a jugé bon de relever que la musique (Oscarisée) du film a été enregistrée en .. Belgique: elle a --je cite SudPresse --" en effet été enregistrée à Bruxelles, par le Brussels Philharmonic, le Brussels Jazz Orchestra, ainsi que le musicien Jef Neve". Ca vous situe un peu le binz, comme on dit à Bruxelles.

"Ah mais chère madame, ce n'est qu'une blague, voyons, c'est just pour rigoler". -- Oh, vraiment? J'en conclu donc que les bons sentiments fonctionnent au "deux poids, deux mesures"? Que, vu que c'est une blaque, il serait ridicule de s'en offusquer?

Et bien moi, je m'en offusque.

Au nom de mon père (Français), je m'en offusque.
Au nom de ma nationalité (française), je m'en offusque.
Au nom de tous ces bons sentiments, je m'en offusque.

Les bons sentiments, c'est quand même "Tof" hein, une fois?









C'est pour rire.